PODCAST S.A. - ÉPISODE 1 - De maîtresse des écoles à successful anonymous

Dans ce tout premier format « interview » de Successful Anonymous, je reçois Tamare.


Maîtresse des écoles passionnée de neuro éducation et neuro pédagogie, elle se lance dans l’entrepreneuriat en ligne en 2017.


Si pour elle ne pas se montrer semble être une évidence, c’est moins le cas pour les moyens techniques à mettre en place pour une présence digitale réussie.


Dans cet échange, Tamare te livre avec transparence ses certitudes, ses difficultés et ses meilleurs conseils afin que tu puisses trouver de l’inspiration et un peu plus d’aisance dans ton propre cheminement de Successful Anonymous !

podcast successful anonymous episode 1 de maitresse des ecoles à successful anonymous
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Remarque importante: dans cette retranscription de l’interview j’ai reformulé certains passages pour les rendre plus agréable à la lecture, j’ai supprimé quelques répétitions.
Tout en respectant scrupuleusement, respectueusement et au mieux l’idée de mon invitée. 
Je t’invite à écouter l’épisode pour l’entendre t’expliquer tout cela de vive voix 🎙

Qui se cache derrière notre Successful Anonymous ?

Moi, c’est Tamare et je suis professeur des écoles depuis dix ans maintenant.
C’est un métier que j’ai fait par vocation et je suis férue de neuro éducation depuis 2009 maintenant.

Donc ça fait longtemps que j’explore ce monde-là.
Quand on est professeur des écoles, on s’engage à apprendre toute sa vie.

Il y a tellement de domaines à explorer dans le champ de l’éducation que moi, j’ai préféré me concentrer sur ce champ là qui, finalement, m’a permis de répondre au problème le plus important que j’ai vu quand j’étais enseignante et que je vois toujours aujourd’hui:

C’est la question de l’échec scolaire ou comment contrer l’échec scolaire.

Pourquoi un élève va réussir alors qu’un autre va être en situation d’échec ?

C’est vraiment une question qui me tient à coeur.
Donc j’ai recherché, exploré concrètement comment à ma petite échelle, je pouvais aider.

C’est là où j’ai découvert les ressources des meilleurs systèmes éducatifs au monde où eux ils ont des méthodes, ils ont des manières de faire qui fonctionnent en fait, et en explorant tout ça avec le temps, le mettant en place en tant que maîtresse.

Ensuite, j’ai décidé de mettre tous ces outils là entre les mains des mamans pour mieux les aider dans la scolarité de leurs petits bouts de chou.

Est ce que tu as longuement réfléchi sur le fait de te montrer ou non ? 

J’ai commencé à explorer l’entrepreneuriat en ligne en 2017 et je me suis réellement lancée qu’en 2019.

Le moment entre « je veux me lancer » et « je mets en place des choses pour le faire », a été long et la question de « je me montrerai ou pas ? », était clairement actée.

Je ne me montrerai pas parce que je me sens bien comme ça.

Faire ce que j’aime, mais en gardant ce volet de liberté de rester anonyme.

Quand je recherchais pour pouvoir me lancer en ligne, c’est vrai qu’il y avait beaucoup de ressources qui fourmillaient autour de l’entrepreneuriat vidéo où on se montre face caméra, mais c’est pas ce que je voulais.

Je voulais me lancer en ligne avec l’évidence que je ne souhaite pas me montrer.

Tu as pris ton temps pour te lancer. Comme une réaction face à l’instantanéité de ce monde ?

J’aime bien rappeler que vraiment, j’ai commencé à explorer en 2017 et je ne me suis réellement lancée qu’en 2019.

Parce qu’avec tout ce qui fourmille sur Internet, il y a cette idée du sensationnalisme, de l’instantanéité, alors que c’est faux.

Concrètement, quand on est dans son projet de ce qu’on aimerait faire, la notion du temps, est différente.
La notion de facilité ou de difficulté est différente par rapport à tout ce qu’on va voir, qui circule dans les réseaux sociaux.

J’aime bien rappeler les difficultés rencontrées parce qu’au final, ça va rassurer toutes celles qui ont envie de se lancer et qu’elles vont se lancer à leur rythme en fait, de prendre le temps en fonction de ce qu’elles elles ont envie de faire.

Pour que ce soit plus juste,  pas avec cette injonction de  « comme les autres font quelque chose, faut que je le fasse ».

quand on parle d’Anonymous, on pense forcément au visage. Mais est ce que tu t’es posé la question d’exploiter ta voix ?

Quand tu te dis que tu ne te montres pas, t’as envie de faire quoi autrement ?

Moi, j’ai commencé avec des articles de blogs.

Quand on est prof, on aime rédiger.

Pas toujours parce que chacun a ses points forts et ses points faibles, mais moi, en l’occurrence, j’aime beaucoup.

Du coup, j’ai commencé par ça.

Mais je sentais que j’avais envie d’aller plus loin dans le concret, si tu veux.

Du coup, je ne voulais toujours pas me montrer, mais je cherchais des ressources pour combler ce besoin.

« Comment aider plus de mamans ? » parce que tout le monde n’aime pas lire des articles.

C’est un contenu qui va être apprécié par certains et d’autres pas.

Et quand on est maman, on n’a pas le temps.

Il faut optimiser le temps au max !

Moi, ma voix, je l’aime.

Je l’aime comme elle est en fait un peu enrouée.

Quand on est enseignant, on ne le sait pas vraiment beaucoup, mais c’est un des métiers où il y a le plus de risques d’avoir des troubles de la voix.

Et c’est même pas question de crier, c’est une question que c’est notre outil de travail qu’on est hyper sollicité toute la journée, donc ça fait partie des métiers où on est le plus sujets aux troubles de la voix et en l’occurrence, c’est mon cas.

Donc, j’avais ce besoin d’allier aussi ma santé à ce que je voulais vraiment faire.

C’est ça qui est superbe je trouve dans l’entreprenariat en ligne.

Tu peux finalement, sans te montrer, trouver d’autres solutions pour produire du contenu concret, pour aider les autres.

Du coup, je préserve beaucoup ma voix.

Je fais des cures de silence, j’aime beaucoup dire qualité vs quantité.

Je le pratique pour moi même avant de le dire aux autres.

Cette question de la voix se pose parce que souvent, on va se dire « est-ce que j’aime bien entendre, ma voix ou pas » ?

Mais en fait, le timbre de voix est unique à chacun donc il faut se laisser le choix.

Est-ce que j’ai envie ? Je le fais.
Je n’ai pas envie, je ne le fais pas.

Dans le quotidien, parler tous les jours, ça ne m’intéresse pas du tout.

Par contre, dès que je vais parler je veux que ce soit ultra mega concret pour les mamans et du coup, ça va être directement « extrapolable » en terme d’outils dans leur quotidien.

Donc oui, je réfléchis à 2 fois 3 fois 7 fois même avant de parler.

Déjà, parce que c’est une responsabilité quand tu es enseignante avec tes élèves.
Mais c’est d’autant plus vrai quand tu veux te lancer en ligne dans le champ de l’éducation
.

C’est une responsabilité incroyable.


Donc, il y a cette retenue vis à vis de la réflexion, des mots que je vais poser et aussi la retenue dans le fait de préserver sa voix et de parler que quand on estime que c’est utile.

 

Est-ce que tu penses que ton choix va pouvoir évoluer ?

En général, j’aime bien dire que c’est bien de s’enrichir des points de vue et puis de réfléchir à évoluer dans son point de vue.

Mais dans cette question là, en l’occurrence du fait de se montrer, là, non, je suis intransigeante.

Je suis très bien comme ça et ça me va très bien de ne pas me montrer.

En fait, c’est à dire que non, ça n’évoluera pas avec le temps.

Et si ça évolue, ce serait que tu ne me verras plus en ligne.


Quelles étaient tes  principales craintes et comment as-tu réussi à les surmonter ?

Je dirai même plus, des difficultés.

Quand j’ai commencé à explorer l’entrepreneuriat en ligne, je ne savais même pas qu’on pouvait se lancer sans se montrer.

Au départ, je ne voulais même pas me lancer.

Après, quand j’ai vu certains contenus qui pouvaient être développés, où l’on ne se montrait pas et où, en fait, tu vas avoir accès à un savoir qui va t’être utile, mais sans te montrer, j’ai énormément aimé le concept.

Donc, à partir de là, ça m’a mis 2 ans.

Moi, j’aime bien prendre le temps d’écrire.

Les neuro scientifiques, aiment beaucoup dire que « l’écriture, c’est la mémoire du futur« .

Tu vois souvent on se dit ah je vais me rappeler. En fait, non, on va pas se rappeler !

Du coup, je notais ce que ce que j’avais envie de faire, les outils que je trouvais, les contenus intéressants.

Forcément, il y avait de la difficulté, où tu te rends compte qu’il y a la partie technique.

Moi, c’est celle ci qui m’a rendu chèvre et qui aujourd’hui me rend encore chèvre.

On en entend pas beaucoup parler.

Parce que oui, ça va être dur. Tu vas passer ta vie à cliquer mille fois, tu sauras même pas si c’est la bonne manip que tu as fait techniquement pour que ça fonctionne puis ensuite tu dois recommencer.

Et ça, ça entache clairement ta patience.

Mais fondamentalement, et je préfère vraiment le dire dès maintenant à toutes les personnes qui ont envie de se lancer dans l’entrepreneuriat en ligne, c’est de faire quelque chose que tu aimes.

Parce que si tu ne fais pas ce dont tu es convaincu que c’est quelque chose que tu aimes partager, que c’est un sujet que tu aimes développer pour toi-même et apprendre sur le sujet: les difficultés rencontrées vont être trop dures à surmonter.

On parle beaucoup de motivation.

Comme si on pouvait être motivé 100% du temps.

Non. La question est plutôt: « comment je vais faire quand je vais être démotivée pour me redonner du courage ? ».

Mais quand tu fais quelque chose qui te plait, tu vois que finalement, ça a du sens pour toi.

Et c’est pour ça que pour se lancer en ligne dans l’entreprenariat, il faut faire quelque chose qu’on aime.

Il ne faut pas le faire dans le sens où les autres font ça. C’est l’effet de mode.

Là, les difficultés rencontrées, elles vont être telles que t’auras même plus envie de continuer.

Et ça, en échangeant avec d’autres entrepreneurs en ligne qui débutaient ou d’autres qui étaient déjà avancés depuis quelques années, la problématique, elle est vraiment là.

C’est là où certains ont rebroussé chemin. Se sont dit « oui, mais en fait, ça me plaît pas vraiment », « je l’ai vraiment fait parce que c’était la mode ».

Il faut se laisser le temps de changer, de changer d’avis et de faire des choses qui sont vraiment, qui ont du sens pour nous.

Ça, j’insiste sur ça parce que il y a tellement de difficultés à surmonter que si tu fais ce que tu aimes, tu sais que tu es en train de construire, de planter des graines, en fait.

Et la deuxième que je rajouterais, c’est que dans l’entrepreneuriat en ligne, tu te retrouves submergé.

On est à l’ère de l’infobésité, les scientifiques ont parlé de ce terme il y a déjà plusieurs années où il y a tellement un volume d’informations dans un temps tellement limité que tu sais même plus trier comme il faut.

Et c’est là où les points forts de chacun vont être  fondamentaux,  pour s’entraider dans son domaine de prédilection.

Mais là, en l’occurrence dans l’entrepreneuriat en ligne, je voyais fourmiller plein de solutions miracles.

Pleins de titres qui ne sont pas réalistes.

Moi, ça me dérange quand je vois écrit, lance ta formation en 15 jours chrono.

Parce qu’après, au final, tu te retrouves derrière avec la réalité du vécu dans ta vie de future entrepreneure, qui débute et tu dis « mince pourquoi je n’y arrive pas moi ? »

C’est le fait d’être honnête dans les difficultés qu’on peut rencontrer, dans les ressources qui m’ont finalement le plus aidé, ça a été les personnes qui ont été honnêtes en disant « voilà la boîte à outils que tu vas pouvoir utiliser. Oui, ça va être dur. Tu va devoir tout retrousser les manches. Mais en fait, tu vas y arriver ».

C’est totalement différent parce que là, on est dans le réalisme.

On est à l’ère du tout, tout de suite.

De l’instantanéité ,de résultats rapides alors qu’en fait notre cerveau ne fonctionne pas comme ça. Il a besoin de temps pour installer une habitude.

Il a besoin de temps pour installer des choses au quotidien.

En fait, quand tu mets du sensationnalisme dans l’entrepreneuriat en ligne, c’est un mensonge monumental.

J’aime beaucoup explorer les ressources des pays scandinaves, parce qu’ils ont réussi à allier épanouissement et réussite dans l’éducation, et notamment dans le champ professionnel, parce que ça a du sens quand une personne va choisir sa voie.

Ils sont très honnêtes et réalistes sur les difficultés.

T’épanouir, ça ne veut pas dire que tout est beau et tout est rose. Ça veut dire que quand tu auras une difficulté, tu vas tester un panel d’outils pour surmonter la difficulté.

Et ça, ça fait toute la différence. Vraiment toute la différence.

Comment tu fais pour créer du contenu qui est engageant et agréable à consommer pout ton audience alors que tu ne te montres pas? 

Si on décide de ne pas se montrer, il faut être le plus concret possible.

J’aime beaucoup dire que la théorie, c’est beau et c’est tellement beau qu’on irait bien y vivre.

La théorie, elle va orienter la pratique et la pratique, elle va enrichir la théorie.

C’est comme un aller retour si tu veux.

Et ça, j’aime bien le rappeler parce que il y a besoin d’un socle de théorie et d’un max de pratique pour être le plus concret possible.

Donc quand je crées mon contenu, je me pose la question en quoi ça va être utile pour la personne qui lit ? Comment je vais l’aider à surmonter tels problèmes ?

Si je ne réponds pas à une difficulté, je ne vais pas publier.

Je suis convaincue qu’il faut faire ce qu’on pense être juste à son rythme.

Les réseaux sociaux doivent être là à notre service et qu’on ne soit pas asservi par eux, j’aime bien le rappeler parce que ça permet de se rassurer sur le temps aussi, qui est précieux.

Ça prend un temps considérable, ça on n’en entend pas beaucoup parler non plus.

Quand tu dois créer du contenu qui est gratuit et qui est ultra concret, ça va prendre 4-5 heures des fois.

Moi c’est sur mon temps libre parce que j’aime ça en fait.

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